Michel Vallet (23 novembre 1928 – 3 mars 2018) révèle dès son plus jeune âge un sens de l’observation et un don pour le dessin avec déjà une aspiration pour les voyages. Au cours de ses études secondaires, il présente une étude sur l’urbanisme et l’architecture au Sahara intitulée « Féérie des sables » pour laquelle il reçoit en 1950 le premier prix de la bourse de voyage Zellidja et le grand prix du Président de la République Vincent Auriol. Cette étude de 400 pages comprend environ un millier d’illustrations (croquis, gouaches et aquarelles). De 1957 à 1962, il est officier méhariste dans l’Ahaggar ou Hoggar (Sud de l’Algérie). Avec les Touaregs de l’Ahaggar qu’il commande, il mène des missions dans les campements touaregs de l’Ahaggar, de l’Adghagh des Ifoghas et dans l’ouest de Tassili de l’Ajjer. Il effectue également des liaisons à Agadez, Gao et Tombouctou.
Après l’indépendance de l’Algérie, il devient diplômé de l’École pratique des hautes études économiques sociales et Docteur en Études africaines. Ses connaissances du monde touareg sont remarquées par l’ethnologue Germaine Tillion qui lui demande de participer à ses cours à la Sorbonne et de l’accompagner lors de ses missions au sein de la RCP 43 ‘Génétique et population’ du CNRS qu’elle dirige. Il effectue alors des missions dans tous les groupes touaregs du Sahara et du Sahel. Michel Vallet a également travaillé avec le Musée de l’Homme et les grands centres de recherches ethnographiques africains de Bamako, Niamey, Nouakchott, N’Djamena et l’université de Khartoum. Michel Vallet est membre de la Société des explorateurs.
Lauréat de la bourse Zellidja
Le 20 août 1950 Michel Vallet reçoit à La Sorbonne le grand prix du Président de la République Vincent Auriol et le premier prix de la Fondation Zellidja pour son étude sur l’urbanisme et l’architecture au Sahara intitulée « Féérie des sables ».
A travers son projet le jeune Michel Vallet, lycéen à Nantes, souhaite étudier le problème de l’urbanisme dans les territoires sahariens et en particulier les travaux réalisés par le Colonel Carbillet.
Il reçoit une bourse de 30 000 franc pour son voyage. La Compagnie nantaise des chargeurs de l’ouest lui offre la traversée de Nantes à Alger à bord du Penthièvre. Son périple dure quarante jours du 22 juillet au 3 septembre 1949. Il est conscient de voyager en plein été dans le sud algérien mais il est déterminé. De Biskra, Ouargla, Touggourt, El-Goléa, il ne peut aller jusqu’à Tamanghasset faute de temps. Il sait déjà que c’est là où il veut vivre. Son destin lui donnera raison. Ses travaux témoignent de cette passion pour le Sahara et son attachement à la population touarègue.
